Spondylarthrite ankylosante et connectivites : quel est l’impact de cette association?

Auteurs

  • Moustapha Niasse Université Cheikh Anta Diop de Dakar, service de Rhumatologie du CHU Aristide Le Dantec de Dakar délocalisé à l’hôpital du C.O.U.D
  • Jan René Nkecl
  • Bathie Lo
  • Charifa Siddiki
  • Fatou Sow Diouck
  • Omar Ndong
  • Yaye Amina Niang Gaye
  • Saïdou Diallo

DOI :

https://doi.org/10.62455/9e4zr356

Mots-clés :

Spondyloarthrite ankylosante, Spondyloarthrite, Connectivite, Impact, Sénégal

Résumé

Introduction. La coexistence entre spondylarthrite ankylosante et connectivites est rarement rapportée en Afrique subsaharienne. Objectif. Déterminer l’impact épidémiologique, diagnostique et pronostique de cette association.

Patients et méthode. Il s’agissait d’une étude cas-témoins réalisée entre Novembre 2024 et Août 2025. Chaque patient présentant une spondylarthrite ankylosante associée à une connectivite a été apparié avec trois témoins de même sexe et même tranche d’âge ayant une spondylarthrite ankylosante isolée. 

Résultats. Au total, 100 patients ont été colligés dont 25 cas présentant une spondylarthrite ankylosante et une connectivite et 75 témoins souffrant d’une SPA isolée. Les femmes représentaient 80%. L’âge moyen était respectivement de 46±16,9 ans et 44,5±16,1 ans. Les connectivites associées étaient : maladie de Sjögren (20 cas : 77 %), polyarthrite rhumatoïde (4 cas : 15%) et lupus systémique (2 cas : 8%). L’atteinte axiale était notée dans 87% et 88% avec atteinte des 3 segments du rachis dans 25% et 11% (p=0.423). Les manifestations périphériques étaient constantes à type de monoarthrite (8% et 5%), oligoarthrite (4% et 14%), polyarthrite (88% et 81%) et d’enthésite (76% et 45%). L’antigène HLA B-27 était présent dans 56,25% et 66,26% (p=0). L’imagerie retrouvait une sacro-iliite radiographique dans 91,66% et 95,12% (p=0,66), des syndesmophytes dans 60% et 11,9% (p=0,01), une enthésiopathie calcifiante dans 76% et 53,6% (p=0,02) et des signes de destruction ostéo-articulaire périphérique dans 56% et 14,3% (p=0).

Le BASDAI était ≥40 dans 33,30% et 9,60% (p=0,02) et le BASFI dans 33,30% et 9,60% (p=0,03).

Conclusion. L’association entre spondylarthrite ankylosante et connectivites était l’apanage de la femme d’âge moyen de 46 ans. Elle était caractérisée par des signes de destruction et reconstruction ostéo-articulaire plus fréquents. L’activité de la spondylarthrite ankylosante était plus élevée et sa capacité fonctionnelle plus altérée.

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Publiée

28-11-2025

Numéro

Rubrique

Articles originaux

Comment citer

1.
Spondylarthrite ankylosante et connectivites : quel est l’impact de cette association? . Rhum Afr Franc [Internet]. 28 nov. 2025 [cité 13 déc. 2025];8(2):56-60. Disponible sur: https://rhumatoafrique.org/raf/article/view/120

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